Arrivée dans le tiers-monde…

Un titre provocateur pour cet article, il le fallait. Pour la plupart des gens, sous-entendu la plupart des européens, le Brésil se résume à un ensemble de clichés, qui vont de la carte postale politiquement correcte du Brésil avec sa Samba,  sa plage de Copacabana et son football. De l’autre côté, le Brésil sale, bruyant et bordélique, le dangereux tiers-monde des favelas. J’ai fait parti de ces gens-là, et sans renier ma culture française, ni fanfaronner la Marseillaise à chaque coin de rue, je dois avouer que je trouve méprisant, vis-à-vis de n’importe quel brésilien, de résumer son pays avec ces quelques caricatures. Bien sur, il y a du vrai, même dans la caricature. Mais les détails comptent. Pour cela je ne prétend pas décrire la complexité du pays ni vous rendre un résumé type guide touristique.

Je suis donc arrivé avec ces images pré-construites, forcément. Et je n’ai pas fini de découvrir cet immense pays. Je suis malgré moi sans cesse en train de comparer mon pays d’origine et celui-ci, parfois au risque de ne pas vraiment saisir la nature même de ce que j’ai sous les yeux. Choc culturel, dans le bon sens du terme.

Je peux déjà dire que j’ai été très bien accueilli pour ma première venue. Ici les gens ont la parole facile, ils socialisent rapidement. A un tel point que ça peut même parfois devenir énervant voire intrusif pour un petit bourgeois de la classe moyenne comme moi,  habitué à ce que chacun respecte l’individualité de son voisin. Individualisme qui d’un autre côté peut vite se transformer en ignorance et égoïsme. Ici au contraire, ça ragote à propos de n’importe quoi et sur n’importe qui et la famille compte plus que tout, c’est la base du lien social et de l’entraide.

Je suis arrivée à Rio de Janeiro le 5 septembre 2010, vol TAP 6131, départ de Bruxelles, avec correspondance à Lisbonne. En tout: vingt-quatre heures de voyage de Lille à Rio, dont une « nuit » à l’aéroport de Bruxelles. J’écris « nuit » entre guillemets car, ceux qui voyagent le savent, une nuit dans un aéroport est assez rarement reposante, surtout quand les siège possèdent des accoudoirs inamovibles  qui vous empêche de vous coucher… Après quelques plateaux repas de nourriture industrielle, un petit décalage horaire de cinq heures, me voici débarqué à l’aéroport international Antonio Carlos Jobim, où ma chérie m’attend impatiament…