Bloco das Carmelitas 2013

Un aperçu du carnaval 2013 avec quelques photos du bloco das Carmelitas, groupe traditionnel qui défile chaque année à Santa Teresa.

Comme toujours, le bloco a défilé sous les cris de la masse qui répétait l’hymne choisi cette année:

Lá vem o Bloco das Carmelitas
Que nos trilhos vai passar
Com o seu grito dizendo o que é preciso
Para fazer o nosso bondinho voltar.
Venha se aproximar, unindo força à fé.
E não iremos nunca mais subir a pé.

Alegria, alegria, hoje é tempo de viver
Longe do “Face” e mais perto de você!

Venha sentir meu abraço, amor.
Compartilhando contigo, eu vou.
Vamos “curtir” na real a emoção
Com a “Tsunami” arrastando a multidão.

Teresa, a santa, vem sambar
Trazendo luz, paz e amor.
O nosso bairro te recebem em alto astral
Unido pra fazer o carnaval.

Carnaval !

Ça y est, le carnaval est terminé. Les touristes profitent des derniers jours avant de repartir, et moi je me remet lentement de mes émotions. Cinq jours d’affilé, de danse, de bières, de caipirinha; des dizaines de kilomètres parcourus, en arpentant les rues de Rio en robes à fleurs, mini-jupes et autres perruques blonde, roses ou bleues qui bien sûr m’ont valu de nombreux commentaires. C’est d’ailleurs assez drôle d’observer les visages des passant lorsque vous vous rendez à ces rendez-vous de débauche et que des regards noirs qui vous insultent silencieusement d’athé » ou de « païens » parce que vous osez franchir la limite morale. D’autres regards lancés sont au contraires bienveillant, amusant et même parfois déstabilisant…

Le carnaval se résumerait donc à deux institutions : le blocos et la parade, celle que tout téléspectateur du JT a approché en trente secondes en montrant une danseuse au gros nibars qui littéralement vibre sur un rythme de samba. Ce versant là, je n’ai pas pu y assisté autrement que par une retransmission télé, pour la raison assez simple que les prix pour accéder aux tribunes relativement correctes s’envolent rapidement, les plus chères au delà des 4000$…

Mais j’ai tout de même pu m’informer un peu et me rendre compte que cette parade, si elle n’est pas le seul événement qui caractérise le carnaval de Rio, est tout de même l’un des plus important. Il faut savoir par exemple que ces parades sont organisées en écoles de samba, chacune dans un voisinage particulier de la métropole. Chaque communauté défend ainsi ses couleurs dans un championnat qui comporte plusieurs divisions (A,B,C etc.). Durant une année entière, elle aura préparé costumes, musiques et chars afin de réaliser la meilleure prestation possible face aux juges lors du Carnaval. Tout y passe : les costumes, les chorégraphie, la synchro de la fanfare et des danseurs, les thèmes abordé etc. Inutile de vous dire que ce n’est pas une simple fête mais une réelle économie, une micro-société, qui s’organise autours de cette parade : se sont plusieurs milliers de personnes qui participent à chaque parade. Une défaite, un échec quel qu’il soit et c’est tout une communauté qui sombre dans la dépression !

Toutes les écoles passent ainsi l’une après l’autre, en un peu plus d’une heure chacune, elles sont notées, et les meilleures gagnent le droit de défiler une nouvelle fois le dernier jour de Carnaval. Cette année, c’est l’école des Beija-Flor qui a remporté le concours. (voir page Multimédia)

La parade des Unidos da Tijuca a également fait parler d’elle avec ces trouvailles chorégraphiques de zombies:

Pendant longtemps, les écoles de samba étaient financées par le jogo de bicho, jeu de loterie illégale de rue très rependu. Aujourd’hui le financement par le jeu interdit, les écoles se financent donc autrement, en faisant payer par exemple certaines personnes qui désirent faire partie du défilé.

Étudiant au revenu modeste, je me suis donc contenté des différents défilé des blocos, sorte de fanfares des rues, gratuits. Il y en a plus de 600 qui défilent durant la période de Carnaval, et cela commence même bien avant. Chaque groupe a ses spécialités, ses musiques, ses chansons. Certains ressemblent plus à un concert rock, comme les Sargento Pimenta (Sergent Pepper) qui ne jouent que des reprises des Beatles, et d’autres aux fanfares tsiganes d’Europe de l’est, pure acoustique accompagné des percussions. (voir page Multimédia)

Tout le monde parait connaître les paroles des chansons qui sont jouées, beaucoup sont des habitués de tels ou tels blocos qu’ils vont revoir chaque année. Qu’il pleuve comme ça a pu être le cas cette année n’a aucune espèce d’importance, c’est même agréable de se lâcher et de revenir chez complétement imbibé, sachant que la fête recommence dés le lendemain matin…